Eté et saison des amours
Alors que vous commencez sûrement à sortir vos affaires d’hiver, ne soyez pas jaloux, ici c’est l’été. A bas les bonnets et les gants, une simple polaire suffit pour passer de biomar au salon. On a d’ailleurs fêté, samedi dernier, le retour aux températures positives… Champagne pour tout le monde ! Et depuis, c’est même la canicule pour manchot et les coups de soleil.
Mais l’été ne s’annonce pas uniquement pour nous : c’est aussi la nouvelle saison de reproduction qui arrive. Hormis notre cher manchot Empereur qui ne fait rien comme tout le monde, tous les autres sont enfin arrivés, s’arrachant territoire et partenaire, en bon et honnête reproducteur …
Les manchots Adélie sont bien sûr les plus précoces : ils ont déjà établi leur territoire et choisi leur partenaire depuis quelques semaines déjà. Comme je vous l’ai dit, ils ont même déjà pondu… les deux tiers des reproducteurs sont maintenant sur leur nid à couver sérieusement leur(s) œuf(s).
Après les Adélie, c’est au tour des Damiers du Cap de se battre pour un nid. Puis aux pétrels des neiges qui volent tous les soirs à la recherche d’un trou dans les cailloux. Si par hasard un nid est déjà occupé, les locataires le font savoir. Et ça chante et ça crie et ça crache à la figure du voisin sur l’Ile des Pétrels !
Les fulmars antarctiques quand à eux sont plus discrets, mais ils sont là quand même. Les pétrels géants antarctiques sont là aussi, mais tellement sensibles à la présence humaine qu’ils se retranchent sur une île voisine. On peut toutefois les apercevoir autour de la Manchotière, à la recherche de nourriture (ce sont des charognards).
Fulmar antarctique
Pétrel géant
Quant aux skuas antarctiques, ceux-là ont ma préférence. Ce sont décidément les moins «exotiques» de tous les oiseaux d’ici, mais dès qu’on commence à les observer, on ne peut que tomber sous leur charme. Eux aussi, sont là à parader et à se chasser mutuellement lors de véritables « guerres » aériennes, tels des avions de chasse.
Et pour finir, le petit dernier, l’océanite de Wilson est arrivé la semaine dernière. Maintenant ils volent le soir par dizaines. Pas plus gros qu'une hirondelle rustique, ils bravent pourtant les océans.
Et les ornitho dans tout ça ? Et bien, nous étudions tout ce petit monde. Nous les comptons, nous les baguons, nous les suivons… et quand la fin de journée approche et que l’on a fini le boulot, on n'a qu’une envie… y retourner.
Bises à tous,
Marie