WANTID-RE
Excusez-moi de ne pas vous donner beaucoup de nouvelles en ce moment mais il y a plusieurs raisons à cela : les raisons officielles et les raisons un peu moins officielles !
Déjà, vous dire que, depuis le départ de Marion je suis, tel un vrai capitaine « seul maître à bord », j’ai d’autres responsabilités les amis ! Eh oui, finie la rigolade, je suis maintenant toute seule pour gérer nos petits poussins de pétrels, de damiers et de fulmars… je suis sûre que vous comprendrez : nos poussins passent juste un peu avant vous !!!
D’ailleurs, un aparté pour la Marionnette : tout va bien et les pious-pious se portent à merveille. Ils ont maintenant presque tous une belle bague « plaqué-argent » à la patte mais ils grandissent à vue d’œil. Les poussins de skuas, eux, ont pris leur envol… déjà… et je crois d’ailleurs que je vais même arrêter de les appeler « poussins »…
Voilà, vous connaissez LA raison officielle de mon silence…
Mais il y a la raison officieuse aussi… TERRIBLE RAISON ! Le temps que je ne passe pas au boulot, je le passe, à chercher Tidre. J’ai même placardé le séjour d’affiche : WANTID-RE. En effet, depuis plus d’une semaine désormais, Tidre a été kidnappé. Des revendications ont été faites : le FLM ou Front de Libération des Manchots a fait le coup ; des manchots en colère séquestrent mon petit Tidre ; la communauté est sous le choc et plusieurs articles, concernant la terrible disparition, sont parus dans le 20 minutes…
Voilà, vous connaissez également LA raison officieuse de mon silence…
Mais je vais vous avouer une toute dernière raison et j’espère que cette fois vous me pardonnerez complètement mon silence.
L’Astrolabe est reparti de Hobart et devrait arriver jeudi. R4, cinquième et dernière rotation de la saison est en marche. Dimanche prochain, les derniers campagnards d’été partiront et nous laisseront sur notre caillou avant de revenir nous chercher dans 8 mois. Nous voilà donc dans la dernière ligne droite, la dernière semaine avant LE commencement : le début de l’hivernage. Si certains s’en réjouissent déjà (on est là pour ça !), d’autres ont certainement un peu plus d’appréhension.
Et vous voulez savoir de quel « camp » je fais partie ? J’avoue, je fais partie de celui des trouillards et des pleurnicheurs qui ont peur de voir partir les derniers et non les moindres… mais pour ne rien regretter lorsque je verrai le bateau s’éloigner, je profite. Je profite, je profite des derniers moments qu’il me reste à passer en leur compagnie, en espérant de tout cœur que ce sont juste les « derniers moments avant les prochains ».
Alors, je suis pardonnée ?
Gros gros bisous et à tout bientôt, promis.
Marie