En partance pour nulle part…
Coucher de soleil sur l'île des pétrels
Il y a quasiment 16 mois jour pour jour, ce titre marquait le début « des aventures de Tidre en Antarctique ». Je partais vers un territoire inconnu que je pensais blanc, monotone et figé. Je partais, une boule au ventre, je dois bien l’avouer, sur ce quai de gare : 16 mois c’est long. Et le pire c’est que je croyais partir nulle part…
Mais voilà, j’ai vécu plus d’un an sur « le plus beau caillou du monde », dixit Nico, et je peux vous dire que c’était indéniablement la plus extra-ordinaire année de tout mon premier quart de siècle : 26 personnes par an vivent un hivernage en Terre Adélie et j’ai eu l’incroyable chance d’en faire partie. 16 mois c’est long… mais ça passe vite, trop vite.
Le plus beau caillou du monde
Et maintenant ? Vous êtes plusieurs à m’avoir posé la question : que vas-tu faire maintenant ? Je ne peux pas vous répondre pour l’instant. Il n'y a guère plus d'une semaine, les dauphins nous accueillaient dans le chenal d'Hobart et nous ouvraient le chemin vers la civilisation. C'était pour moi tout un symbole. Ils semblaient nous dire que là-bas aussi on nous attendait, qu'il y avait une vie.
Une semaine après "l'atterrissage", avec juste un gros sac sur le dos, je flâne et je me laisse porter au grès des vents de la Tasmanie, rencontrant aux 4 coins de Hobart des bouilles connues. Certains "compagnons" d'hivernage ne sont pas bien loin et je ne pensais pas avoir autant besoin de leur présence.
Et puis en parlant de compagnon... j'attends Tidre aussi. Cette chère bestiole a tenu à rester un peu plus longtemps que prévu à DDU... Pas si simple de quitter le caillou n'est ce pas Tidre ?
Mais ça y est, il arrive. La TA61 est à quelques heures du commencement... l'Astrolabe largue les amarres une toute dernière fois à 16h (heure DDUtienne). Et le tout dernier "hivernant" de la 60, j'ai nommé le petit Tidre bien sûr, fermera l'histoire de la TA60. C'est non sans mal, d'ailleurs que les anciens combattants ont quitté les lieux : après le bras cassé de Flo, Benoit y aura laissé une patte à 12 heures du départ (fracture tibia - péroné en guise d'adieu à la terre Adélie).
Un certain Monsieur n'aurait-il pas dit qu'on ne revient jamais tout à fait le même des régions polaires ?...
Embarquement en hélico...
Voilà, 16 mois plus tard, ce titre signe la fin des plus belles aventures de Tidre. Mais peut-être m’emmènera-t-il bientôt vers d’autres horizons... Finalement, qui l'eut cru, c’est aujourd’hui que je me retrouve plus que jamais en « Partance pour nulle part ».
Un tout dernier gros bisou à tous,
Et puis, à très très bientôt pour de vrai maintenant
Très très bientôt, vous n'imaginez certainement pas à quel point !!
Marie
Au revoir et merci...
Fin de ce blog